USA : Kamala Harris, celle qui fera perdre les démocrates
©liinformateur.net – Le président américain Joe Biden a jeté l’éponge dans la course à la présidentielle de novembre 2024. Alors qu’il s’accrochait contre vents et marées, Joe Biden a annoncé finalement se retirer de la course à la présidentielle. Dans une publication sur le réseaux social X, il a adoubé sa vice-présidente Kamala Harris qui devrait, sauf revirement, obtenir l’investiture du parti démocrate en août prochain. Kamala Harris a pourtant quatre obstacles qui l’empêcheraient de devenir la première femme présidente des Etats-Unis.
Si rien ne vient perturber le court des événements, Kamala Harris devrait devenir obtenir l’investiture du parti démocrate le 19 août prochain. Dès l’annonce du retrait de la candidature de Joe Biden, madame Harris a commencé par réunir les soutiens des personnalités les plus importantes du parti, à commencer par Joe Biden lui-même. Ainsi, elle devrait devenir la candidate démocrate face à Donald Trump en novembre prochain. Gagner face au candidat républicain ne devrait pas être chose aisée pour Kamala Harris.
Parmi les raisons qui ne sont pas à son avantage, on peut en citer quatre principales. Primo, Kamala Harris est une femme. Pour beaucoup d’américains, la perspective de placer une femme au pouvoir est simplement inenvisageable. Il y a presque 8 ans, les mêmes arguments avaient été avancés quand Hilary Clinton obtenait l’investiture démocrate. A la présidentielle de 2016, elle battait Donald Trump en nombre de voix, mais perdait la présidentiel en nombre de grands électeurs. Kamala Harris ne pourrait subir le même sort.
Second point faible pour la victoire de Harris, sa couleur de peau. Nul n’ignore que madame Harris est noire, d’origine Jamaïcaine. Ce fut déjà un exploit aux Etats Unis d’élire un président noir en 2008, mais de là, élire une femme, noire de surcroit, semble titanesque. Les Etats Unis restent encore très marqués par son passé raciste et dans chacun des deux principaux partis, des suprémacistes blancs imposent régulièrement leurs règles.
Tertio, Kamala Harris est assez impopulaire dans le camp démocrate. Depuis sa désignation comme colistière de Joe Biden, elle n’a jamais réussi à s’imposer réellement comme une figure incontournable du parti démocrate. Si dans son propre camp elle ne fait pas l’unanimité, difficile de s’imaginer qu’elle puisse remporter la présidentielle en novembre prochain face à un titan comme Donal Trump, plus que jamais dopé par le récent attentat contre sa vie.
Un autre point faible sur le tableau de Harris, le temps. Si elle obtient l’investiture en août prochain, il ne lui restera que trois mois pour monter dans les sondages. Déjà que Joe Biden laissait entendre être le meilleur candidat pour battre Trump, on pourrait en déduire que Kamala Harris aura fort à faire pour tirer son épingle du jeu. Remonter le retard pour battre Donal Trump serait un énorme exploit pour l’ex-procureure générale de Californie.
De toute façon, quel que soit l’issue de la présidentielle, Kamala Harris sera la seconde femme démocrate à tenter de barrer la route à Trump après Hilay Clinton en 2016.