©liinformateur.net – 30 octobre 2020 – 08h46 (Lomé) – Pour son premier passage dans une émission au plan national depuis sa nomination au poste de premier ministre, Victoire Dogbé a montré le visage d’une cheffe de gouvernement décidée à marquer son passage. On a senti une femme décidée, franche et directe qui a le rêve plein la tête. Lors de son intervention, elle a réussi à démontrer que le chef de l’État ne s’est pas trompé en la désignant. Mais une chose a attiré l’attention de tous ceux qui ont suivi la première femme premier ministre du Togo, c’est qu’elle n’a pas lésiné sur les promesses ; une situation qui rappelle le style Gilbert Fossoun Houngbo. Au final, pas grand chose n’a changé.

Dame Dogbé a fait des promesses dans presque tous les domaines. Éducation, emplois, santé… la locataire de la primature a multiplié les « nous allons… » à tout bout de champ. Si cela peut traduire une envie de changer la situation des togolais et une volonté de répondre aux attentes légitimes des populations, tout cela sonne également comme du déjà entendu pour de nombreux togolais.

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Victoire Tomégah-Dogbé partage certaines similitudes avec un de ces prédécesseurs, Gilbert Fossoun Houngbo ; comme lui, Dogbé est une technocrate, comme lui Dogbé est une onusienne et comme lui, Dogbé veut régner à coup de promesses. De son temps, Gilbert Fossoun Houngbo promettait changer la situation des togolais en 6 mois, mais en presque 4 ans de gestion, il a dû se résoudre à l’évidence que le changement n’était pas à la hauteur de ses promesses.

Aller sur le terrain des promesses, faire miroiter monts et merveilles aux togolais… Victoire Dogbé a fait le même choix. Tel nombre d’écoles et de dispensaires à construire, tel nombre d’emplois à créer… tout semble beau vu de Dogbé. Mais le scénario Houngbo est là et Dogbé ne doit pas l’oublier. Les togolais ne veulent plus de promesses. Cela fait 15ans qu’ils en entendent. Ce qu’ils veulent ce sont des actions concrètes, des changements perceptibles et palpables.

Les promesses sont bonnes pour nourrir l’esprit, mais des réalisations concrètes sont mieux. Dame Dogbé connait le système dans lequel elle baigne depuis plus de 10 ans et elle connait également les goulots d’étranglement et les freins possibles. Lutte contre la corruption, relance économique, création d’emplois, accès aux financements… tous les togolais connaissent la réalité et attendent du réel. Victoire Dogbé n’aura pas de délai de grâce, elle doit commencer par produire du résultat concret et très vite.

GSK