Après sa réélection dès le premier tour de la présidentielle du 22 novembre 2020 avec à peu près 58% des suffrages, le président burkinabè a entamé la formation de sa nouvelle équipe gouvernementale. On note des entrées remarquables dans ce nouveau gouvernement de Rock Marc Christian Kaboré à l’instar de l’ancien chef de file de l’opposition, Zéphyrin Diabré. Il serait aisé de parler d’un gouvernement d’union nationale au pays des hommes intègres et une belle leçon de maturité politique et démocratique à d’autres pays dont le Togo.

La tradition voudrait qu’en début de chaque nouvelle année, on présente ses vœux à une tierce personne. C’est l’occasion choisie aussi par beaucoup de leaders politiques pour adresser des messages aux populations. Après plusieurs autres responsables politiques, c’est le tour de Gilchrist Olympio, président de l’Union des Forces du Changement (UFC) et chef de file l’opposition togolaise, de présenter ses vœux en ce début d’année nouvelle.

L’Union des Forces du Changement perd une de ses figures majeures de ces 2 dernières années. Il était devenu presque à lui tout seul le visage du parti de Gilchrist Olympio sur les médias et l’un des défenseurs du reliquat de l’accord RPT-UFC. Dr Ekué Folly vient d’annoncer qu’il se sépare de la formation qu’il a défendu corps et âme, officiellement pour des raisons personnelles. Mais tous le monde savait qu’au sein de l’UFC, ce jeune intellectuel était combattu par la vieille garde autour du dinosaure qu’est Gilchrist Olympio.

Depuis les dernières élections municipales au Togo en juin et août 2019, l’Etat restait à devoir de l’argent à des listes de candidats. Il s’agit des fonds de financement de la campagne et des cautionnements des candidats, ces fonds restaient par devers le gouvernement depuis plus d’un an pour des raison inexpliquées. Finalement l’Etat a décidé de payer ces fonds et certaines listes sont rentrées en possession de leur part.

Brigitte Adjamagbo et Gérard Djossou, deux membres de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), détenus depuis les 27 et 28 novembre derniers ont été remis en liberté provisoire jeudi 17 décembre. Cette remise en liberté est assortie d’un placement sous contrôle judiciaire pour les deux acteurs politiques. On en sait désormais un peu plus sur les conditions du contrôle judiciaire auquel sont soumis Adjamagbo et Djossou.

Brigitte Adjamagbo et Gerar Djossou sont des hommes libres. Tous deux, inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis le 05 décembre dernier, ils sont en liberté provisoire depuis le début de matinée du jeudi 17 décembre.

Plus d’une vingtaine de partis politiques se sont retrouvés lundi 14 décembre 2020 autour du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, pour évoquer la question de l’organisation future des élections régionales. À cette première rencontre, des partis politiques comme le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ont posé sur la table le sujet de la libération d’Adjamagbo et Djossou, tous deux détenus depuis fin novembre. Mais le ministre Payadowa Boukpessi s’est voulu catégorique en rappelant l’attachement du gouvernement au principe de la séparation des pouvoirs.

Le Togo se prépare à faire de nouvelles élections en 2021. Il s’agira des élections régionales, les premières dans l’histoire du pays et qui viendront parachever le processus de décentralisation amorcé depuis quelques années déjà. Une rencontre s’est tenue à l’initiative du ministère de l’administration territoriale, avec les partis politiques majeurs de la scène politique togolaise ; elle a porté sur l’organisation pratique des régionales. L’opposition traditionnelle y a pris part, mais toutes les analyses indiquent qu’elle n’a aucune chance d’exister dans ce type de scrutin.

Brigitte Kafui Adjamagbo et Gérard Djossou ont comparu à nouveau devant le doyen des juges d’instruction vendredi 11 décembre 2020. Cette nouvelle comparution intervient dans le cadre de l’instruction ouverte pour les accusations de tentatives d’attentat contre la sécurité intérieure de l’État et regroupement de malfaiteurs dont sont accusés les 2 acteurs politiques. Après la comparution et les questions du doyen des juges d’instruction, Me Atsoo, avocat des 2 accusés se dit plus que jamais convaincu de l’innocence de ses clients ; une demande de mise en liberté provisoire est en préparation et pourrait être introduite dès la semaine prochaine, si elle passe les 2 acteurs politiques pourraient être libérés provisoirement.

On en sait encore un peu plus sur les accusations qui pèsent sur Brigitte Adjamagbo et Gérard Djossou de la Dynamique Mgr Kpodzro. Tous deux interpellés les 27 et 28 novembre dernier sont désormais formellement inculpés et placés sous mandat de dépôt avec l’ouverture d’une information judiciaire à leur encontre. À travers un second communiqué, le procureurde la République a donné des détails sur les accusations portées contre les deux personnalités politiques.