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©liinformateur.net – Ramener les 3 pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), c’est la mission que s’est assignée le nouveau président du Ghana John Dramani Mahama. Depuis quelques jours il fait le tour des capitales des pays de l’AES pour convaincre leur dirigeant de revenir au bercail ; mais la mission que le nouveau dirigeant ghanéen s’est assigné semble d’ores-et-déjà périlleuse.

S’il a reçu un accueil chaleureux de la part des dirigeants des 3 pays qu’il a sillonnés en 4 jours, il faut dire que l’objectif de la mission qu’il s’est assigné a peu de chance d’aboutir. En conférence de presse avec le président ivoirien quelques jours plus tôt, John Dramani donnait déjà le ton en laissant entendre qu’une Cédéao à 15 est mieux qu’à 12. Dans la foulée, il a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des trois capitales de l’AES.

A Bamako, à Niamey puis à Ouagadougou, le chef de l’Etat ghanéen a martelé le même message à ses homologues : « revenez au sein de la Cédéao ». Même si rien à filtrer des discussions sur ce point, tous les observateurs sont d’accord pour affirmer que la mission est un échec. Aucun des trois militaires au pouvoir au sein de l’AES n’a aucune intention de faire marche arrière.

Ce n’est pas la première fois que des missions de réconciliations sont tentées sans succès. La Cédéao elle-même avait commis les président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et togolais Faure Gnassingbé, qui pourtant jouissait d’une bonne réputation au sein de l’AES, de raisonner les trois dirigeants ; mais les lignes n’ont pas bougé jusqu’au divorce le 29 janvier dernier.

John Dramani lui-même sait que sa mission a peu de chance d’aboutir. Il a tout de même pris soin de rappeler que le Ghana entretiendra de bonnes relations avec les trois pays en question. Il est resté optimiste laissant entendre qu’il était possible de trouver un terrain d’entente avec l’AES.