Décès du Lt-Col Madjoulba : Gerry Taama appelle à « la réserve »

©liinformateur.net – 06 mai 2020 – 16h41 (Lomé)

Le décès tragique du chef corps du premier Bataillon d’Intervention Rapide, le Lt-Colonel Bitala Madjoulba, a suscité une vague d’indignation dans l’opinion et surtout des questions qui sont restées sans réponses jusqu’à présent. Réagissant à la nouvelle, Gerry Taama a salué la mémoire du soldat mais surtout appelé à la réserve des uns et des autres.

Ancien militaire de son état Gerry Taama connait bien le Lt-Colonel Madjoulba. De lui, le président du NET n’a que des termes élogieux pour saluer la mémoire de celui qu’il dit avoir connu en 2004.

« Très à cheval sur la discipline, c’était un homme réglementaire et juste, qui savait mener et protéger ses hommes, toujours à l’avant de la troupe et inspirant ses officiers. Toujours prêt à provoquer le P. O. T, c’était pour moi le modèle de l’officier togolais: Rigueur, loyauté et discipline. » , écrit-il à son sujet.

Mais comme tout le monde, l’homme politique s’interroge sur les circonstance du décès de ce soldat à la carrure imposante qui était aussi un parent à lui.

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« Bien sûr qu’il y a des questions auxquelles il faudra des réponses. Bien sûr que nous voulons tous comprendre. Chaque perte d’une vie humaine nous amène toujours à nous prosterner devant notre Seigneur, les larmes aux yeux, en lui demandant pourquoi telle personne, si tôt ? Mais quand le décès n’est plus naturelle, nos lamentations deviennent des interrogations, mais non plus à Dieu, mais aux hommes. Cette quête de vérité dans ce cas précis est surtout liée à une recherche indicible de sécurité. Si le chef corps d’une troupe d’élite telle que la BIR n’est pas en sécurité dans son bureau, qui d’autre, en dehors du chef d’Etat, peut être en sécurité partout ailleurs dans notre pays ? C’est le souci sécuritaire que pose cette tragédie à l’ensemble de nos compatriotes. »

Face aussi aux multiples réactions suscitées par la tragédie, l’ancien officier des FAT invite les uns et les autres à la réserve par respect pour la mémoire du disparu et pour sa famille.

« Mais j’aimerais demander à chacun d’entre nous, de la réserve et et de la temperence. Évitons de verser dans des conjectures vaines et romancées. D’abord parce que ça peut se retourner contre certaines personnes. Ensuite, souvenons nous que derrière cette tragique disparition, se trouve une femmes, des enfants, une famille qui pleurent. Moderons nos commentaires. Respectons la mémoire du défunt et attendons la vérité des hommes. » , écrit Gerry Taama

Lundi 04 mai, le corps sans vie du Lt-Colonel Bitala Madjoulba a été retrouvé dans son bureau au sein de l’état major. Les premières constatations indiquent un homicide violent. Le procureur de la République annonce l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes et circonstances du meurtre.

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