©liinformateur.net – 28 novembre 2020 – 21h34 (Lomé) – La coordinatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro, par ailleurs secrétaire nationale de la CDPA, Brigitte Adjamagbo a été interpellée samedi 28 novembre 2020 à son domicile par des éléments du Service Central des Recherches et Investigations Criminelles (SCRIC). Son interpellation intervient au lendemain de celle d’un autre membre de la DMK. Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Lomé parle d’interpellations en lien avec une tentative de déstabilisation des institutions de la République.

Selon un communiqué du procureur de la République lu sur les ondes de la télévision nationale, une tentative de déstabilisation des institutions de la République était en préparation, une enquête a donc été ouverte et confiée au Service Central des Recherches et Investigations Criminelles (SCRIC). C’est dans le cadre de ces enquêtes que Gérard Djossou, président de la commission des affaires sociales en charge des droits de l’homme au sein de la DMK a été arrêté vendredi 27 novembre à Lomé par les éléments de la police judiciaire.

« Il a été procédé immédiatement à une perquisition à son domicile, celle-ci a permis la découverte et la saisie des documents compromettant intéressant l’enquête. Lesdits documents révèlent la projection des actions violentes visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et qui devaient être mises en œuvre à partir des manifestations publiques prévues pour la journée du samedi 28 novembre 2020 », renseigne le procureur de la République, Essolisam Poyodi.

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Toujours selon le procureur, la suite des investigations a permis de faire le lien avec Brigitte Kafui Adjamagbo. Cette dernière aurait également en sa possession d’autres documents en lien avec la tentative de déstabilisation projetée, d’où la nécessité de son interpellation. Brigitte Kafui Adjamagbo était placée sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois pour des accusations quasi similaires.

La Dynamique Mgr Kpodzro avait projeté une manifestation sur ce samedi 28 novembre 2020, mais elle n’a pu se tenir en raison de l’interdiction faite par le ministre de la décentralisation pour cause de coronavirus et violation de la loi sur les manifestations.

Comment comprendre que les interpellations soient intervenues le jour même où les actions subversives imputées à la DMK étaient censées être menées ? Pourquoi avoir attendu la fin de soirée, au moment où manifestement aucune manifestation n’a pu se tenir pour procéder à des interpellations pour des accusations aussi graves ? Des questionnements planent sur la version donnée par le procureur, une version qui ne convainc pas vraiment au sein de l’opinion publique.

GSK