©liinformateur.net – Lomé, 07 mais 2024, 10h56 – La publication des résultats provisoires des élections législatives et régionales du 29 avril dernier ne laisse personne indifférente. Si dans le camp du parti au pouvoir, Unir, on jubile à coup de culte d’action de grâces et de prières ; en face, l’opposition a du mal à digérer le score qui lui est attribué. Seulement 5 députés sur 113 dans le prochain parlement et 42 conseillers régionaux sur 179, il n’en fallait pas plus pour faire ressortir les vieux arguments de fraudes et autres magouilles électorales. Me Paul Dodzi Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR) a laissé transparaitre son indignation face à la presse lundi 06 mai 2024.

Que l’ensemble de l’opposition se retrouve avec seulement 5 députés sur 113, il faut dire que c’est une première d’autan qu’il n’y avait presque pas d’appel au boycott des élections. Qu’est-ce qui n’aurait pas marché ? Pour Me Apévon la réponse est toute trouvée, ce qui a plutôt marché c’est la fraude massive organisée par le camp d’en face, peut-on résumer ses propos. Le leader des FDR ne croit aucunement en la massive victoire attribuée à l’Union pour la République au terme des résultats provisoires communiqués par la CENI.

« A qui peut-on faire croire qu’après plus de 19 ans de gouvernance chaotique, empreinte de corruption à tous les niveaux, avec la non-satisfaction des besoins élémentaires des populations, Unir est si aimée par les Togolais qu’ils lui ont donné presque la totalité des députés ? » a pesté l’ancien président du CAR devant la presse.

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Me Apévon s’en prend également aux partisans du boycott. Il faut dire que quelques petites formations politiques avaient appelé la population à boycotter ces élections affirmant qu’ils ne serviraient à rien. Apparemment le faible score de l’opposition semble leur donner raison, mais l’avocat ne voit pas les choses de cet œil.

« Aux antis-élections, ils n’ont rien à célébrer, car comment feront-ils triompher demain leur stratégie qu’ils croient infaillibles s’ils continuent d’entretenir le clivage entre les acteurs politiques ; et si les populations, qu’ils glorifient aujourd’hui en ricanant d’avoir fait le bon choix de boycotter les élections, refusent au même moment de se mobiliser pour affronter la dictature. » a poursuivi Paul Dodzi Apévon. »

Sans doute Me Apévon oublie-t-il qu’il y a 6 ans, lors des législatives de 2018, il faisait partie de ces parties qui avaient mordicus appelé le peuple au boycott. Iront-ils siéger dans le prochain parlement ? C’est la grande question que se pose l’ensemble de l’opinion publique. Si oui, que vont-ils peser dans cet océan bleu ?