©liinformateur.net – 07 août 2020, 15h26 (Lomé) – L’opposition togolaise, du moins une partie de celle-ci, s’est trouvée une nouvelle occupation. Un véritable ring s’est ouvert depuis un moment, par médias et communiqués interposés, des coups fusent de toute part. Dernier acte en date, des accusations entre MPDD et Me Zeus Ajavon.

6 mois après la présidentielle du 22 février, on a visiblement du mal à tourner la page de cette période. Pire, des évènements plus lointains sont déterrés pour se régler des comptes. Sur la sellette cette fois-ci, Me Zeus Ajavon et Agbéyomé Kodjo.

Zeus Ajavon s’est invité à nouveau dans le débat via une émission radiophonique où il a accusé Agbéyomé Kodjo d’avoir été la taupe du CST en 2013 pour le compte du pouvoir et qu’il le lui aurait reproché devant Me Jîl-Bénoît Afangbedji, un autre leader de l’ex-CST aujourd’hui muet comme une carpe. La réponse du berger à la bergère est arrivée vendredi 07 août. Le MPDD d’Agbéyomé Kodjo n’y est pas allé par le dos de la cuillère, il accuse à son tour Me Ajavon d’avoir trahi la « lutte » en 2013.

Le MPDD reproche à l’ancien coordonnateur du Collectif Sauvons le Togo d’avoir fait preuve d’un « leadership défaillant » ayant conduit à l’échec de ce regroupement politique en 2013. Me Zeus Ajavon est même accusé de rouler à présent pour le pouvoir.

« Mener, sous toutes les formes, le combat d’une vie pour la démocratie et les droits de l’homme et apparaitre au soir de sa vie comme un allié de la dictature peut paraitre comme une trahison de son idéal, ou comme un habile faussaire qui sous toute sa trajectoire de vie a abusé de la confiance du peuple souverain. », écrit le MPDD dans son communiqué.

Le parti de l’ancien premier ministre réaffirme à nouveau que c’est Agbéyomé Kodjo qui a remporté la présidentielle de février 2020 et que Me Ajavon en serait bien conscient.

L’opposition togolaise a été souvent marquée par des dissensions internes. Des clashs ANC-CAR, ANC-UFC, ADDI-ANC,… sont légions. Il y a 48 heures, c’est au sein de l’UFC que des cadres se donnaient à cœur joie à des pugilats verbaux ; tout ceci se passe au nez et à la barbe de Unir qui paraît plus soudée que jamais.