Covid-19 – Mesures restrictives : un cadre d’Unir questionne le gouvernement et la CNGR

©liinformateur.net – Lomé, 10 septembre 2021, 15h50 – Dans sa volonté de freiner la propagation de la contamination au covid-19, le gouvernement togolais s’est vu obliger de réactualiser les mesures restrictives de liberté. Dans la nuit du 09 septembre, une batterie de mesures a été annoncée ; on note la fermeture des lieux de cultes, les bars et discothèques et l’interdiction de tout rassemblement. Mais ces mesures, que le gouvernement justifie par la nécessité de faire infléchir la courbe des contaminations, ne sont pas du goût de tout le monde. En raison de leur impact sur l’économie et surtout en l’absence de données scientifiques prouvant leur efficacité, de nombreuses personnes s’interrogent. C’est le cas de Ourna Gnanta, un cadre du parti au pouvoir, qui semble ne pas comprendre l’opportunité de ces mesures.

La fermeture des bars, des restaurants et discothèques, celle des lieux de culte… amène le militant Unir, Ourna Gnanta, à poser un certain nombre de questions à l’adresse du gouvernement et de la Cellule Nationale de Gestion de la Riposte (CNGR). Les questionnements de cet acteur politique soulèvent de véritables réflexions qui nécessitent d’être considérées.

« Combien de malades de Covid-19 sont passés une ou deux fois dans les bars qui sont fermés ? Combien de serveuses, serveurs ou gérants sont contaminés ? Combien de malade ont assisté au moins à un mariage (période de un mois avant la contamination) ? Sur le nombre de malades enquêtés, combien sont réguliers à l’église ? Quelle église fréquentent-ils ? Quels sont les rythmes de fréquentation ? » se demande-t-il

Voilà autant de questions que se pose Ourna Gnanta et qui malheureusement semblent être sans réponse scientifique. On peut donc se demander à sa suite, sur quelle base ou quelle étude le comité scientifique s’appuie-t-il pour demander la reconduction de ces mesures ? En occident par exemple, il existe des données sur le niveau de contamination selon les différents lieux de rassemblement, en l’absence d’études pareilles en Afrique et au Togo, comment comprendre ces restrictrictions décidées sans aucune base.

Sur un autre volet, le militant du parti au pouvoir interroge également le gouvernement quant à sa responsabilité sociale.

« Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour soulager ces jeunes filles qui servent dans les bars et qui seront sans revenus et donc vulnérables sur cette période ? », poursuit-il.

Un mois de fermeture des bars, discothèques, restaurants et autres, pourraient avoir des conséquences sociales très dures pour de nombreuses personnes. La survenance du covid-19 a mis de nombreuses personnes sur le carreau sur le plan économique.

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