Togo : des véhicules et de l’argent frais pour les communes
©liinformateur.net – 08 septembre 2020, 17h14 (Lomé) – Des véhicules et de l’argent frais pour les communes du Togo, c’est ce qui a été annoncé lors du séminaire qui réunit les maires du Golfe et d’Agoè-Nyivé depuis deux jours à Lomé. Une enveloppe de 2 milliards de francs CFA a été débloquée pour le compte du Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT), a cela s’ajoutent des véhicules neufs pour toutes les communes.
Depuis leur installation à l’issue des dernières élections municipales des 30 juin et 19 août 2019, plusieurs communes de l’intérieur du pays avaient de la peine à trouver les ressources nécessaires pour leur fonctionnement. Salaires non payés et indisponibilité des ressources de fonctionnement étaient devenus le lot mensuel de ces communes dont les maires devaient, dans certains cas se déplacer avec les transports en commun. Tout cela ne sera bientôt plus qu’un lointain mauvais souvenir.
Le FACT a mis 2 milliards à la disposition de toutes les 117 communes du Togo. La répartition a été faite sur la base de critères tenant compte de la superficie des communes, leurs populations, l’indice de pauvreté… Ainsi, les communes auront chacune entre 11 et 30 millions de francs CFA sur la base d’une grille de répartition que nous avons consultée.
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Autre bonne nouvelle pour ces communes, du moins pour celles qui n’en ont pas reçu jusqu’à présent, des véhicules de commandement leur seront attribués. Peu après l’installation des communes, la coopération allemande à travers le GIZ a offert 117 véhicules pour le compte des mairies. curieusement bon nombre de mairies n’en ont pas reçu, ce n’est donc que justice si ces véhicules sont enfin mis à leur disposition.
Ces affectations de fonds et de matériels roulants vont sans doutes soulager les mairies dans leur calvaire mais cela ne résout qu’en partie les difficultés. Le Togo compte 117 communes sur le modèle d’une communalisation intégrale, mais tout porte à croire que bon nombre de communes ne sont pas viables et ne devront leur survie qu’à un accompagnement des autorités.
C’est une goutte d’eau dans un océan de misère. La décentralisation aujourd’hui et la déconcentration hier ont malheureusement encore du plomb dans l’aile.