Hausse des prix du carburant : le gouvernement s’explique, les consommateurs s’étouffent
©liinformateur.net – (Lomé, 11 juin 2021, 18h01) – Le Togo vient de connaitre une hausse des prix des produits pétroliers. Depuis ce vendredi à minuit, le carburant a connu une augmentation des prix de l’ordre de 17%. Pour le gouvernement togolais, qui était en conférence de presse pour expliquer la mesure amère, l’augmentation s’imposait de par le contexte de hausse des prix du baril. Côté consommateurs, ce sont des grincements de dents. Une augmentation des prix du carburant entraine généralement des conséquences palpables sur tous les autres produits de consommation.

Devant la presse ce vendredi 11 juin, le gouvernement a justifié cette nouvelle hausse des prix des produits pétroliers. Tout s’explique par le prix du baril qui est passé de 18 USD à près de 74 USD soit une hausse de 277%. Les autorités togolaises disent avoir malgré tout refusé de répercuter cette hausse sur le prix du carburant pendant longtemps, une subvention qui est estimée à plus de 13 milliards de francs CFA.

Difficile donc pour le gouvernement de poursuivre cette subvention, il a donc pris « la difficile » décision de procéder à une « réévaluation » des prix dans un contexte généralisé de vie chère marqué par un repli des activités économiques. La relance économique post-covid peine à se concrétiser, les prix des denrées alimentaires percent le plafond ; c’est dire que le nouvelle hausse passe mal aux yeux des consommateurs.

A Lomé ce vendredi, les clients des stations d’essence avaient grise mine. « Pour 10.000 francs CFA, j’avais 22 litres de gasoil avant, nous confie un client. Ce matin j’ai dû compléter 200 francs pour avoir 20 litres » , a-t-il poursuivi. Beaucoup craignent une répercussion de la hausse des prix du carburant sur les biens de consommation et le transport.

Depuis plusieurs semaines où la hausse des prix des denrées est dénoncée, le gouvernement s’est montré incapable de juguler cette situation. L’ouverture des stocks de céréales de l’Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire (ANSAT) n’a visiblement eu aucun impact sur la prix sur le marché.

Dans les explications du gouvernement, il a esquissé une comparaison avec les prix pratiqués dans les pays voisins, mais beaucoup ont vite fait de lui rappeler que les conditions de vie de ces pays sont nettement mieux qu’au Togo. Ce qui est attendu des autorités, c’est de proposer des mesures sociales urgentes en vue d’anticiper sur les éventuelles hausses de prix que pourraient entrainer celle du prix du carburant.

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